William Hope Hodgson (1877-1918)
 

Bienvenue sur le seul site francophone consacré à William Hope Hodgson, l'auteur de "La Maison au bord du Monde" ! 

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DERNIERES NOUVEAUTES SUR HODGSON :
 
  • NOVEMBRE 2017 : Mon article sur la traduction française de "La Maison au Bord du Monde", dans lequel je plaide en faveur d'une nouvelle traduction du chef-d'oeuvre de Hodgson ou, au moins pour la révision de la traduction de Jacques Parsons, la seule existante à ce jour. Voir la page "Articles"
  • OCTOBRE 2014 : PARUTION DE MA BIOGRAPHIE CRITIQUE ILLUSTREE AUX EDITIONS PARDES (Collection QUI SUIS-JE ?) ENFIN, UNE BIOGRAPHIE FRANCAISE SUR HODGSON !!! Disponible sur Amazon, la Fnac, ou l'éditeur :


Extrait de la quatrième de couverture :

Avec ce « Qui suis-je ? » Hodgson, l'auteur propose au lecteur français une biographie    critique, actualisée, non hagiographique et affranchie de certaines contre-vérités communément répandues sur Hodgson. Il montre comment l'écrivain anglais a cherché à détacher son fantastique de la mythologie chrétienne et du folklore européen pour l'inscrire dans l'époque d'essor scientifique et technologique qu'il traversait.


" Ce petit livre sur Hodgson est indispensable à toute personne qui s'intéresse à la littérature fantastique. Hodgson en est un des géants ! " Alain Pelosato (SF magazine n°89)



 

  • AVRIL 2014 : REEDITION DE "LA MAISON AU BORD DU MONDE" PAR TERRE DE BRUME :


 
 
Le chef d'oeuvre de Hodgson réédité !







 

"LISEZ HODGSON !!!"

J'ai découvert l'existence de l'écrivain anglais William Hope Hodgson dans l'essai "Epouvante et surnaturel en littérature" de Howard Phillips Lovecraft où lui étaient consacrées quelques lignes, très élogieuses malgré des réserves portant principalement sur son style et ses "élans de sentimentalité conventionnelle" c'est-à-dire sa prédilection pour les histoires d'amour (cf la page "Jugements sur Hodgson"). Eprouvant à l’époque une grande admiration pour  Lovecraft, j’étais curieux de découvrir les œuvres de ses auteurs favoris : je connaissais déjà Edgar Allan Poe, que j’aimais beaucoup, mais j'ignorais tout ou presque de Nathaniel Hawthorne, d'Ambrose Bierce, d'Arthur Machen, de Lord Dunsany ou de…William Hope Hodgson. Je me mis donc en quête de leurs livres traduits en français et si je n’eus aucun mal à me procurer " La Maison aux sept pignons " de Hawthorne ou les "Histoires impossibles" de Bierce, je peinais beaucoup à dénicher les écrits des autres admirations littéraires de Lovecraft. Un jour, cependant, alors que je fouillais dans les bacs de bouquins d’occasion d'une grande librairie parisienne, je tombai sur quelques pépites fantastiques des anciennes Editions NéO...parmi lesquelles deux romans et un recueil de nouvelles de Hodgson! Je pus alors lire « La Maison au bord du Monde », qui devint mon roman fantastique préféré. Je poursuivis par la lecture des "Pirates fantômes", autre chef-d'oeuvre... Ainsi naquit ma passion pour cet écrivain.

Le lecteur moderne habitué à l'horreur explicite et sans limites* d'un Clive Barker, à la surenchère dans le gore, le sexe et les phénomènes surnaturels d'un Graham Masterton, aux scènes spectaculaires présentes dans bien des romans de Stephen King ou de James Herbert doit être averti que Hodgson ne pratiquait pas cette littérature de l'extrême mais évoluait dans le genre beaucoup plus feutré de la "quiet horror", cette horreur suggérée plutôt que décrite, évoquée avec une économie de moyens qui loin d'en diminuer la puissance l'accentue souvent. C'est en tout cas vrai pour Hodgson qui dans ses meilleures oeuvres atteint des sommets de force suggestive dans la terreur, une "sorcellerie évocatoire" rarement égalée. Hodgson parvient en effet à créer des spectres, des monstres, des forces extrêmement convaincants, déployant parfois sur toute la longueur d'un épais roman comme "Le Pays de la Nuit" ce "réalisme de l'irréel" dont parlait à son propos Clark Ashton Smith. Son pouvoir de conviction est encore accentué dans ses histoires maritimes par l'acuité réaliste, la vraisemblance du contexte, en l'occurence le monde de la mer et des marins, au sein duquel il engendre ses figures de cauchemar, son expérience dans la marine marchande y étant évidemment pour beaucoup. Moins intéressé par la construction d'une intrigue complexe ou élaborée que par la création d'une atmosphère de terreur et par la description de l'épouvante et de la folie à l'assaut d'hommes désespérés, abandonnés à leur triste sort sur cette mer délaissée par Dieu, Hodgson fait preuve d'un art indéniable pour doser ses phénomènes spectraux tout au long du récit et faire ainsi monter la peur lentement, progressivement en un subtil crescendo. Délaissant les grands effets surnaturels et les effusions de sang, il s'adresse plus à l'esprit pour le glacer qu'au coeur pour le soulever. Son registre : La terreur plutôt que l'horreur et, quoiqu'il arrive, jamais le gore, bref, la voie royale du genre.
Je ne voudrais pas conclure cette introduction sans lister certains des défauts les plus marquants selon moi de l'oeuvre de Hodgson :  1/ L'imperfection caractérisant la construction de ses romans (surtout "Les canots du Glen Carrig" et "La Maison au bord du Monde"), 2/ La minceur de ses personnages (des "sacs d'os" pour reprendre l'expression de Stephen King), 3/ La déception que le lecteur éprouve parfois lorsqu'après une assez longue attente pleine de bruits nocturnes suggestifs et de formes vaguement inquiétantes "le monstre tapi derrière la porte" lui est enfin révélé et qu'il s'aperçoit qu'il s'était imaginé bien pire**, 4/ La soumission occasionnelle de son art aux tendances du marché lorsque cet asservissement exigé par l'état de ses finances a eu pour résultat (cela n'a pas toujours été le cas) un effondrement artistique débouchant sur la production d'un ramassis d'histoires alimentaires où l'on trouve le pire de l'auteur, et je pense essentiellement ici aux nouvelles mettant en scène le détective du surnaturel Carnacki.
Quant aux carences stylistiques souvent pointées du doigt par la critique professionnelle, elles ne m'ont personnellement pas apparues évidentes, gommées qu'elles sont sûrement par la traduction en français. 

Quoiqu'il en soit, ces quelques faiblesses ne gâchant en rien le plaisir rare qu'on ressent à la lecture des meilleurs textes de l'auteur, nous ne pouvons trouver de meilleur mot de la fin que ce conseil :

"LISEZ HODGSON !!!"

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Vous souhaitez en savoir plus sur l'auteur et son oeuvre ? Lisez le "Qui suis-je ? Hodgson" que j'ai fait paraître aux éditions Pardès.

 





Disponible sur Amazon, la FNAC ou directement auprès des éditions Pardès.

 

 

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Ce site poursuit deux objectifs :

  • Participer à la connaissance de l’œuvre de Hodgson en France, qui, malgré les efforts d’éditeurs tels que NéO ou, plus récemment, Terre de Brume, reste encore injustement méconnue, y compris des amateurs de littérature fantastique.
  • Apporter aux lecteurs des outils (rarissimes voire complètement inexistants sur le net fancophone) pour mieux comprendre et mieux apprécier la fiction de Hodgson : bio-bibliographie, résumés, analyses, jugements critiques, glossaires...

Avertissement :

Ce site ne traite que de l'oeuvre fantastique de Hodgson publiée en France, à l'exclusion des autres genres littéraires qu'il a pu abordés (récits maritimes non fantastiques, récits policiers, récits de guerre, poésie...) et des quelques rares nouvelles fantastiques non publiées en France. Cette oeuvre fantastique française se résume à : 4 romans, 36 nouvelles et 3 condensés (oeuvres abrégées par l'auteur pour des raisons commerciales).

Même si je me suis inspiré de nombreuses sources, notamment pour la partie bio-bibliographique, tous les textes de ce site, en particulier les résumés, critiques et analyses, sont sauf mention contraire, de mon seul fait et n'engagent donc que moi.


Laurent Quiévy


* Sans limites à condition néanmoins qu'elle soit motivée par les besoins de l'intrigue; Clive Barker ne faisant pas dans l'horreur gratuite des mauvais écrivains de gore, dérive que n'évite pas toujours le complaisant Graham Masteron.
** Certains auteurs résolvent ce problème classique en décidant de ne jamais lever le voile, laissant au lecteur le soin de donner la consistance qu'il souhaite aux ombres spectrales à peine ébauchées. L'émotion ressentie à la lecture de telles oeuvres est de nature purement cérébrale, par opposition à ce sentiment mi-spirituel mi-physique provoqué par les créations fantastiques adoptant une approche plus graphique. Les deux écoles ont leurs mérites et peuvent se targuer de réussites probantes si l'on retient le critère de la qualité de l'effet produit sur le lecteur, la différence, répétons-le, ne résidant que dans la nature de cet effet.

 

 

 

 

 

 

 

 




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